Axe principal
La résistance aux antibiotiques constitue l’un des défis sanitaires majeurs du XXIe siècle. Elle résulte d’un phénomène global, complexe, impliquant le transfert de bactéries et de gènes entre l’homme, l’animal et l’environnement. Si certaines barrières écologiques limitent ces circulations, les pathogènes parviennent néanmoins à acquérir régulièrement de nouveaux gènes de résistance, souvent dans des contextes de forte pression anthropique. En Camargue, territoire à la fois riche en biodiversité et intensément utilisé (élevage, agriculture, activités touristiques), des études récentes ont montré que la fréquence de bactéries résistantes est positivement corrélée au degré d’anthropisation des habitats, y compris chez des espèces sauvages. Comprendre cette dynamique impose une approche intégrative, mêlant écologie, microbiologie, évolution et sciences sociales. Il s’agit notamment de quantifier les voies de transmission, d’identifier les moteurs et les freins de la dissémination de la résistance, et d’interroger les rôles respectifs des milieux, des hôtes et des pratiques humaines dans cette évolution. La Camargue, en tant que réceptacle final de nombreux contaminants, est un territoire clé pour étudier les liens entre pollution environnementale et résistance bactérienne, dans un contexte encore largement sous-documenté. Cet axe vise aussi à sensibiliser les professionnels et les habitants, en favorisant la co-construction de savoirs pour une meilleure anticipation des risques sanitaires au travers des approches One Health, Pleine santé.
On peut citer de manière non exhaustive :
IHPE, La Tour du Valat,
Delphine Destoumieux-Garzon
Observatoire des lagunes
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